Annecy & Rumilly - Haute-Savoie
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1,2,3…Yoga

1,2,3…Yoga

Quand je pratique les postures de yoga et que je n’obtiens pas vraiment les résultats attendus, je découvre souvent que, sans le vouloir, tête et corps suivent des chemin différends, cela crée de multiples tensions, que je ne parviens pas à dissoudre. Ou seulement après avec une bonne relaxation couchée.

Ainsi l’énergie que je retire parfois de la relation duelle corps-tête, révèle un espace non libre, des tensions accumulées et cela produit de la maladresse. Mon mental pense savoir ce qui est bon pour mon corps et devant cette exigence mon corps se raidit pour se protéger. Le souffle devient dur, serré. Cela me donne bien une impression de force, de consistance. Mais cette FORCE prend sa source dans ma volonté de maîtrise. Cela valorise l’image que je me fait de moi-même. Le personnage, que j’entretiens pour assumer ma vie, se trouve content, fier même de ses efforts et de ses performances. Mais il crée ses propres limites.

Ah les limites ! J’ai le souvenir d’arriver en famille chez oncle et tante retraités. Tout était nickel propre et rangé, mais il ne fallait pas bouger sous peine de bousculer un bibelot, de salir le tapis, de déplacer chaise ou une plante verte, de faire du bruit… imaginez avec les enfants ! Nous nous sentions paralysés, mal à l’aise. Il y avait bien un peu d’espace mais il était encombré, il n’était pas ouvert, pas vivant, ne nous offrant que l’envie pressante de partir.

Le duo tête-corps à besoin d’un médiateur, le souffle est là pour remplir ce rôle. Cependant le souffle ne peut s’imposer pour créer l’harmonie. Les deux doivent s’entendre pour créer un espace d’accueil, une ouverture, une liberté, alors seulement le souffle prend sa place, devient partenaire et peut jouer son rôle de médiateur.

Pour recevoir des amis, nous préparons la maison, ménage, fleurs, décoration de la table, le repas plus festif qu’à l’accoutumée, afin qu’elle soit accueillante et que les invités se sentent à l’aise et heureux.

Dans une posture, une nouvelle relation à trois peut se faire, qui génère de la fluidité, de la rondeur, de l’harmonie, un sentiment de plénitude. Esprit et corps peuvent se mettre en accord pour créer un espace d’accueil libre et ouvert pour le souffle. Voilà le rôle de la posture de yoga, accueillir le souffle pour qu’il me relie à PRANA.

Que je me souvienne ! le mot YOGA veut dire RELATION. Alors le souffle se révèle porteur de l’ÉNERGIE de la VIE (PRANA) qui m’est donnée et qui m’habite. D’ailleurs, si j’approfondis ma relation à PRANA , celui-ci peut aussi me conduire jusqu’à SAMADHI la conscience claire de ce que JE SUIS et de ce qui EST. Là c’est le bonheur +++.

L’énergie que je retire de la relation triangulaire s’appuie sur la coopération des trois pour que chaque partie trouve sa juste place, respectée et utile au jeu de la vie qui s’exprime là. Cette nouvelle énergie est faite d’un sentiment de plénitude, de paix, de gratitude, d’un sentiment de PUISSANCE de la VIE qui m’habite. Je ressens comme une détente-harmonie de tout le corps et l’esprit. C’est bien différend, car la joie est là en témoigne, une joie qui vient de l’intérieur et qui n’est pas liée au résultat, ni à aucune prouesse.

Oui le souffle me relie à la vie, je lui offre la place d’honneur et je le fête comme un hôte précieux.

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