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DÉBUTER AVEC LE YOGA

La découverte

Yogananda disait : « Si vous ne voulez pas changer, ne commencez pas le yoga ».

Voilà une parole un peu brute et pourtant si vraie. Au début le résultat n’apparaît pas tout de suite, surtout si je suis pressé. Notre culture est plus portée sur le résultat immédiat que sur la personne. Nous voudrions des résultats mais ne pas avoir à changer.

L’inconvénient de cette attitude est que je reste dans la sphère du connu. Si j’ai mal au dos, je désire obtenir un dos sain et fort . Si je suis stressé, je désire obtenir le calme et mieux encore la sérénité. C’est bien naturel, mais ce faisant je ne peux connaître que la relation avec le problème et non avec la solution. La solution à priori est du domaine inconnu pour moi, sinon je ne la chercherais pas.

La confiance

Pour tout apprentissage, le début est ingrat, l’esprit voudrait saisir de suite l’art et la manière. Cette attente est à la fois un moteur pour agir mais c’est aussi un frein. En fait je cherche à agir à partir de mes attentes, je m’appuie sur le déjà vu pour imaginer un futur différent et ça m’éloigne de la réalité présente.

A ce moment là il est possible de me décourager, pourtant c’est là que commence le changement vers le mieux : lâcher le connu, faire face à l’inconnu et m’ouvrir au devenir.

Suis je prêt à accueillir ce qui est là, à l’instant et à me laisser porter ?

Entrer dans l’expérience, sans savoir, est un lâcher-prise qui se fait progressivement.

La détente

Heureusement les leçons sont conçues pour que chaque séance apporte un équilibre entre effort et détente.

Un peu de relaxation, un peu de tendresse envers soi-même, un peu d’effort d’attention, des partages, un peu de rire aussi.

En pratique, avec l’expiration je m’entraîne à lâcher-prise et avec l’inspiration à m’ouvrir de l’intérieur vers le monde. Je crée progressivement un espace de fluidité et de liberté sans me prendre la tête. C’est la sagesse de l’effort : repérer ma limite de confort et oser en sortir quelque peu sans me crisper car c’est le Vivant en moi et non pas mon petit moi qui œuvre vers l’équilibre et l’harmonie.

Voici le témoignage de Lydia :

« L’année dernière , ma première année de yoga, je ne savais pas où j’allais. Entre doute, questionnement et curiosité. Je me sentais dans le brouillard. Depuis cette rentrée, je commence à voir le chemin. J’approfondis ma respiration. Je travaille plus en conscience. Je m’intériorise. C’est beaucoup plus satisfaisant. »

Le fil d’Ariane

En fait c’est simple, il suffit d’être présent à ce qu’on fait, sans attente et de persévérer. Oui, le chemin à suivre se révèle progressivement, au début certaines techniques peuvent me paraître compliquées si je les vois comme un but en soi. Alors qu’elles ne sont que des aides pour trouver ce fil d’Ariane qui me conduit vers mes propres ressources, à la rencontre de cette sagesse profonde qui m’anime de l’intérieur.

Quand je travaille trop fort, je reste à la surface des choses et de moi-même. Le génie du yoga est de nous proposer un travail avec le corps en douceur, progressivement et dans la durée afin de toucher la profondeur.

Le yoga propose plein de manières de faire « Bhavana » pour changer de perspective, voir les choses sous un autre angle et s’ouvrir à un autre regard.

En fait le grand art c’est de se sentir toujours débutant afin de rester ouvert à ce que la vie peut nous apprendre et nous offrir. La joie qui est notre nature profonde peut alors s’exprimer librement.

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