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Lâcher-prise

consignes

Dans la posture du triangle debout que nous avons vue récemment trois points d’observation étaient proposées simultanément : un pied support pour la direction du bassin, l’autre pour celle de la tête et la respiration entre tête et bassin.

Il semble impossible ou difficile d’être attentif aux trois en même temps, qui mieux est de réussir le placement du bassin parfaitement, celui de la tête et ouvrir une relation fluide entre les deux avec le souffle.

réussir ?

Si je m’accroche au résultat, je vais probablement être en difficulté. Mais la proposition est d’observer, non de réussir. C’est à dire qu’au lieu de rester collé à l’habitude qui me demande des résultats, de l’efficacité, j’utilise le « lâcher-prise » mot ambigu c’est vrai. Je ne lâche pas tout, seulement ce qui m’empêche d’être dans une présence attentive et tranquille.

observer

La proposition étant d’observer, cela fait fonctionner le cerveau droit, celui des artistes, de l’intuition, de la réceptivité. Observer est complet en soi. Je n’attend rien. Je vois, c’est tout. Non ce n’est pas tout, en voyant je me sens être une personne, consciente, sensible. Et je comprends mieux ce que je suis, quelle est ma singularité.

réceptivité

La réceptivité propre de l’énergie féminine, yin selon le Tao, (il ne s’agit pas ici de la femme mais de l’énergie) donne accès à l’intuition, à plein d’informations qui m’échappent si je suis tendu vers le résultat. Elle nécessite un état de détente, d’écoute, de disponibilité, de liberté intérieure.

En lâchant-prise je me distancie un peu du fonctionnement habituel du mental masculin excessif ( il s’agit de l’énergie pas de l’homme ) qui cherche à prendre, faire, vouloir, savoir, maîtriser.

Cet état réceptif m’intériorise, me rapproche de moi même, de ce que je suis en profondeur.

Cela me rapproche du Soi, cela en moi, qui voit sans filtre ce qui est, qui est source, qui m’inspire en continu. C’est l’enfant créateur, le regard innocent, joyeux qui se renouvelle sans cesse.

détente et vigilance

un nouveau monde plus souriant

Le Yoga est difficile tant que je m’accroche à réussir, à faire et obtenir, au lieu de percevoir ce qui est, et d’être simplement tel que je suis.

Quand je lâche l’emprise du mental efficace, un nouveau monde s’ouvre, plus souriant, tellement plus libre et heureux.

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